Femme remporte le premier CICAE Arthouse Cinema Award à Valladolid • CICAE

Lors de la 68e SEMINCI - Semaine internationale du film de Valladolid - qui a également marqué la première année de collaboration entre la CICAE et le festival - le long-métrage FEMME de Sam H. Freeman et Ng Choon Ping a reçu le prix du cinéma d'auteur décerné par le jury de la CICAE. Le film CRITICAL ZONE d'Ali Ahmadzaheh a quant à lui obtenu une mention spéciale du jury.

Le jury, composé de Pedro Barbadillo (CineCiutat, Palma de Mallorca, Espagne), Martin Castillo (Centro Arte Alameda, Santiago, Chili) et Céline Pain (Cinéma Le Drakkar, Dives-sur-Mer, France), a déclaré ce qui suit à propos de FEMME :

"Dans un labyrinthe d'ambiguïtés, où convergent violence et séduction, vengeance et rédemption, la certitude devient un faux pas dans les sables mouvants du sexe et de l'amour. Alors que nous croyons vivre dans un monde meilleur et plus libre, ce film nous rappelle qu'oublier - ne serait-ce qu'une seconde - les droits que nous avons conquis, c'est risquer de les perdre en un clin d'œil".

La vie et la carrière de Jules, drag queen, sont détruites par une brutale agression homophobe. Mais lorsque, quelque temps plus tard, dans un sauna gay, il rencontre par hasard son agresseur, Preston, qui cache son orientation sexuelle, Jules trouve l'occasion de se venger. Méconnaissable sans sa perruque et son maquillage, Jules s'infiltre dans la vie de Preston et entame une dangereuse séduction.

Déclaration longue :

Dans leur premier long métrage, un thriller développé à partir d'un court métrage du même titre, les réalisateurs Sam H Freeman et Ng Choon Ping nous plongent dans un temps et un espace d'une actualité brûlante, dans l'univers glissant des identités de genre.

C'est à Londres, en première ligne des transformations et des résistances que connaissent les identités, que se déroule cette histoire qui transgresse et déborde les rôles de genre, dans ses ombres et ses lumières. Les vêtements, souvent traités de manière superficielle dans le monde du cinéma, se transforment ici en un puissant artefact narratif, jouant avec les stéréotypes et leurs nuances, explorant leurs significations les plus profondes, posant une dichotomie entre ce que l'on veut montrer et ce que l'on veut cacher.
L'interprétation remarquable des protagonistes, Nathan Stewart-Jarrett et George MacKay, sans donner trop d'informations sur leur vie passée, nous amène à imaginer ce qu'ils étaient avant et ce qu'ils seront après.
Sur un terrain d'ambiguïtés, où convergent violence et séduction, vengeance et rédemption, la certitude devient un faux pas dans les sables mouvants de l'amour.
Comprenant le jeu dangereux des réseaux sociaux, et absorbant des images qui vont des clips musicaux aux jeux vidéo, le film est une radiographie de notre présent éphémère où tout est en changement et en mouvement constants.

Le machisme, la peur, l'ignorance et l'homophobie sont toujours là comme un danger latent, et même si nous croyons vivre dans un monde meilleur, si nous oublions, ne serait-ce qu'une seconde, les droits que nous avons obtenus, nous risquons de perdre ces avancées en un clin d'œil.

Réalisé par : Sam H. Freeman, Ng Choon Ping

Écrit par : Sam H. Freeman, Ng Choon Ping

Cinématographie : James Rhodes

Montage : Selina Macarthur

Musique : Adam Janota Bzowski

Distribution : George MacKay, Nathan Stewart-Jarrett

Production :

Ventes internationales:

Le prix du cinéma Art et Essai de la CICAE (Arthouse Cinema Award) a été conçu pour permettre à un film d'être plus largement reconnu en tant qu'œuvre d'art et d'être un label de qualité pour les spectateurs et les cinéphiles.